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L'histoire de la Luta Livre

C’est à partir du XIXe siècle, avec la vague d’immigration en provenance du Royaume-Uni — notamment de Wigan (région du Lancashire, berceau de la lutte anglaise) — que le catch wrestling ou catch as catch can arrive aux États-Unis.

I) Les origines

C’est à partir du XIXe siècle, avec la vague d’immigration en provenance du Royaume-Uni — notamment de Wigan (région du Lancashire, berceau de la lutte anglaise) — que le catch wrestling ou catch as catch can arrive aux États-Unis.

Il s’y développe à travers les carnivals (fêtes foraines), où les pratiquants se produisent en spectacle, affrontant des volontaires du public. Avec les années, les techniques s’étoffent grâce au partage des connaissances.

C’est pendant cette époque que Manoel Runo Dos Santos apprend le catch as catch can aux États-Unis, où il combat 60 fois. De retour au Brésil dans les années 30, il affronte notamment Carlos Gracie.

Runo devient alors le premier professeur d’Euclydes Hatem, considéré comme le fondateur de la Luta Livre.

II) Mestre "Tatu" et les débuts de la Luta Livre

Euclydes Hatem (1914–1984) commence la lutte car il est en surpoids, ce qui lui vaut le surnom de "Tatu". Il est formé successivement par Runo, Américo "Dudu" Da Silva et Aloisio "Loanzi" De Melo.

Au fil des années, les compétitions de catch au Brésil évoluent selon le modèle américain, en incluant des combats arrangés. Cela permet aux promoteurs de limiter les blessures et de multiplier les événements.

Malgré une carrière marquée par des victoires en combat réel contre Oswaldo Gracie et Geo Omori, Dudu participe lui aussi à des combats truqués en fin de carrière.

C’est à ce moment-là que naît la Luta Livre brésilienne. Refusant les combats truqués, "Tatu" rejoint l’écurie de Loanzi, un promoteur désireux de redonner du prestige aux compétitions.

Du milieu des années 30 aux années 50, Tatu enchaîne les victoires en Luta Livre et en vale tudo, souvent par soumission ("mata leão"). Il affronte et bat les meilleurs athlètes de son époque, au Brésil, en Hollande, en Espagne ou encore en Argentine : George Gracie, Takeo Yano, Waldemar Santana…

III) Écoles Budokan et Brunocilla

"Tatu" forme de nombreux combattants. Les deux plus célèbres sont Fausto et Carlos Brunocilla.

Fausto, élève le plus assidu, prend la tête de l’académie lorsque Tatu devient trop malade. Il garde ce poste jusqu’à sa mort dans les années 80, où son fils Carlos Brunocilla prend la relève.

Carlos forme de nombreux grands noms de la Luta Livre, notamment Eugenio Tadeu et Hugo Duarte.

Parallèlement, une seconde grande école émerge : l’académie Budokan, fondée par Joao Ricardo avec Roberto Leitão. Ils forment de nombreux combattants pour le vale tudo : Johil de Oliveira, Ebenezer Braga, Cyborg Santos, Marco Ruas, Pedro Rizzo…

Dans les années 80, la Luta Livre est la seule discipline à rivaliser avec le JJB. La rivalité dépasse les salles d’entraînement et se retrouve dans les rues de Rio. Le dernier affrontement officiel a lieu lors du "Desafio 91", remporté par l’équipe de Carlson Gracie Jiu-Jitsu.

IV) La Luta Livre dans les années 90

Eugenio Tadeu et Hugo Duarte sont les figures principales de cette époque, mais peinent à briller dans les grandes compétitions : UFC (Tadeu vs Burnett, Duarte vs Tank) et Pride (Duarte vs Kerr).

Ils forment néanmoins de nombreuses ceintures noires :

  • Hugo Duarte : Flavio Peroba, Daniel D'Dane
  • Eugenio Tadeu : Alexandre "Cacareco" (champion de vale tudo, finaliste ADCC), Alexandre Nogueira (champion invaincu du Shooto), Marcio "Cromado" (leader de la RFT)

V) Déclin… et renaissance

Deux causes principales expliquent le déclin de la Luta Livre :

  • Le manque de fierté : les athlètes de Luta Livre ne revendiquent pas toujours leur discipline, contrairement à ceux du JJB.
  • Le manque d’organisation : absence de fédération solide, peu de compétitions, pas de système clair d’attribution de ceintures.

Mais la renaissance est en marche : au Brésil avec des équipes comme la RFT et Astra FT (de Marcelo Brigadeiro), et en France via la CNBLL qui cherche à structurer et promouvoir la discipline.

NRFIGHT by Nicolas Renier
Nicolas Renier

Nicolas Renier, champion de Luta Livre et passionné de sport de combat, il crée sa propre équipe en 2009 et ouvre son 1er club en 2011.

Titré internationalement et diplômé STAPS, il souhaite donner la possibilité à tout le monde d’accéder aux sports de combat, du débutant au compétiteur, tout le monde trouvera sa place au sein du NRFight.